jeudi 1 décembre 2011

Akira Kurosawa ou l'empereur du cinéma Japonais





« Kurosawa est l'une des cinq personnes ayant le plus contribué à l'épanouissement de l'Asie durant les 100 dernières années »
"Arts, Littérature, et Culture" par le magazine AsianWeek et CNN
Akira Kurosawa (黒澤 明, Kurosawa Akira) est un réalisateur , producteur, scénariste et monteur Japonais né à Tokyo le 23 Mars 1910 et mort d'une crise cardiaque à Tōkyō le 6 Septembre 1998.
-->
Dernier d'une famille de sept enfants et descendant d'une lignée de Samouraï, Akira Kusosawa opte d'abord pour un cursus artistique en étudiant la peinture à l'Académie des beaux-arts Dushuka. Alors qu'il envisage de continuer dans cette voie, ses besoins pécuniaires l'incitent à tenter le concours d'entrée aux studios de la Compagnie Toho où il est engagé comme apprenti réalisateur. Il commence à écrire quelques scénarios et assiste notamment Kajiro Yamamoto dans Le Cheval (1940), qu'il gardera comme modèle tout au long de sa carrière .
Mais tout d'abord, sa carrière justement est vaste, il prend son temps de murir pour entrer dans le cinéma en tant qu'assistant-réalisateur et scénariste en 1936, il avait alors 26 ans. Mais son premier film peut être remarqué tant par l'époque qui l'a engendrée en 1943 pendant la Seconde Guerre mondiale, que par le contenu du film La légende du grand judo(Sugata Sanshiro) ou en 1882, le jeune Sanshiro Sugata veut apprendre l'art ancestral du ju-jitsu, mais il découvre le judo et en devient immédiatement un adepte. Le terme judo est composé de 2 kanjis signifiant : souplesse,adaptation (, jū) et L'art, la voie (, dō) littéralement « voie de la souplesse ».
Et effectivement nous pouvons considérer que le parcours artistique de Akira Kurosawa s'est édifier sur les bases solides et nobles de l'art martial. Un parcours initiatique de son premier à son dernier film, comme ponctués par des caps de vie qui auraient put être marquer de ceintures de couleurs, Kurosawa part de ce qui lui appartient, l'essentiel. Son pays, qui a engendré le grand judo, le Japon. Son histoire qui a vu naître la philosophie de ce que est devenu un sport en 1882 lorsque Jigoro Kano l'initia. La légende dit que pour établir les principes du judo, il s'inspira du spectacle d'arbres couverts de neige, lors d'un hiver rigoureux, en remarquant que les branches du cerisier réagissaient différemment des roseaux.Sous le poids de la neige abondante, les branches de cerisiers, dures, cassaient alors que les roseaux, plus souples pliaient et se débarrassaient de « l'agresseur » avec souplesse. « La voie de la souplesse » était née.
C'est un sujet qui tient à cœur à l'auteur qui deux ans plus tard réalisera La nouvelle légende du grand judo (続姿三四郎, Zoku sugata sanshiro) en 1945. D'ailleurs il adorera revenir dans le temps pour revivre une époque remplie d'honneur et de sacrifices.
Kurosawa a une fréquence de production d'environ un film par année, parfois deux, s'efforcera de garder cette rigueur inébranlable que seul un samouraï pourrait offrir à son empereur, Akira Kurosawa est le samouraï du cinéma, celui qui tranche les codes de la grammaire cinématographique pour les recréer d'une manière souple et juste, comme le serai un accord de musique. Mais sa maîtrise parfaite de son outil, qui est le cinéma, est arrivé petit à petit avec une forte portée sociale dans ses films qui ont souvent, surtout après la Guerre , attisés la critique et l'a fait se faire remarquer notement avec deux chroniques sociales Je ne regrette rien de ma jeunesse(わが青春に悔なし, Waga seishun ni kui nashi) (1946) et Un merveilleux dimanche(素晴らしき日曜日, Subarashiki nichiyobi) (1947), tournés dans le Tokyo de l'après-guerre.
Mais là ou nous pouvons dire que Akira Kurosawa prend un virage décisif c'est lorsqu'il rencontre son acteur Toshiro Mifune qui deviendra une icône de son cinéma et qui travaillera avec lui durant 17 années de L'ange ivre(酔いどれ天使, Yoidore Tenshi) 1948 à Barberousse(赤ひげ, Akahige) 1965. Une grande histoire pour les cinéphiles suivants Kurosawa, ou l'on découvre de films en films cette amitié à travers l'image qui lie le réalisateur avec cet acteur de mieux en mieux travaillé, avec des rôles de plus en plus profonds, comme le reflet de ce que ne peut pas être le réalisateur trop occupé à filmer derrière la caméra. Kurosawa créa en fin de compte un mythe.
Rapidement, dans les années 1950 il créé sa propre société de production parce que le monde des studio lui paraissait trop superficiel et conformiste pour qu'il puisse développer ce qu'il a dans la tête. Le monde change après la guerre, la société aussi, elle se remet d'un Chaos que fait relativiser Kurosawa sur le gouvernement Japonais et ,avec Rashomon(羅生門, Rashōmon)sur l'importance de l'empereur unique. Il a un profond besoin de porter un regard sur ce monde, un regard humaniste, qui lui vaudra pour certains de ses films le marquage du seau « néo-réaliste ». Néanmoins ça lui a permis de se faire remarqué par l'occident trop occupés à adapter les classiques de Shakespeare à Dostoïevski, mais Kurosawa offre au Japon le film le plus connus de son histoire , Les sept samouraïs(七人の侍, Shichinin no samurai) en 1954 , puis Barberousse(赤ひげ, Akahige) qui lui donnera une porte vers Hollywood mais qu'il entrouvrira seulement en écrivant des scénarios mais qu'il ne dirigeait pas, et qu'il voyait pour certains faire des échecs commerciaux. Puis il tourne moins mais s'affine et même s'élève en 1970 avec Dersou Ousala aussi appelé L'Aigle de la Taïga (デルス・ウザーラ, Derusu Uzara) Kurosawa commence à parler de la transmission, ici c'est l'histoire d'un jeune explorateur Russe et d'un vieux trappeur en Russie, puis Ran(, Ran) en 1985 est un gros budget pour une adaptation de Shakespeare, puis il fait Rhapsodie en Août(八月の狂詩曲, Hachi-gatsu no kyōshikyoku) en 1991 toujours dans la transmission le message à la relève de cette question de mémoire pour sauver le futur, et bien sur son film testament Madadayo(まあだだよ, Madadayo), portrait d'un vieux maître au crépuscule de sa vie. Quoi de plus philosophique pour une homme qui a toujours appris à regarder le monde et essayé avec sa sensibilité et ses convictions à le traduire à la caméra que de finir sur un portrait qui pourrait être le siens, aillant apporté tellement de choses au monde cinématographique mais dans le même sens dans le monde tout court à prendre ne compte le Japon comme terre noble et ancestrale, aux bases du judo jusque dans la fin du 20ème siècle il aura fait acte d'histoire et de réflexion dans un monde qui en a plus que besoin. Réfléchir à l'essentiel raconter des fables, belles comme des haïkus, la légèreté d'un pétale de cerisier et l'importance d'une bombe atomique sur Nagazaki, c'est là ou réside la force du réalisateur.
Filmographie complète : (cf.wikipedia)

Jordi H.

1 Commentaire :

Jordi a dit…

DERSOU OUZALA JEUDI 26 JANVIER 2012 POUR LE PLEIN ÉCRAN #5 CINEMA DIAGONAL / 20H

http://cav-upv.blogspot.com/2011/12/plein-ecran-5-dersou-ouzala-jeudi-26.html

- N'hésitez pas à laisser des commentaires, des avis, des critiques, ou simplement de petits mots.
- Vous pouvez saisir votre nom ou pseudo par "Nom/URL". (L'URL est facultative.)
- Vous pouvez, en cochant la case "M'informer", être assuré d'être avisé automatiquement en cas d'une réponse.